En phase avec la génération Z 

Ils sont nés entre 1997 et 2010 : la génération Z est celle des smartphones et des Réseaux sociaux. La génération précédente, Y, était celle d’Internet alors que la génération Z est née dans une société déjà très numérisée. Ils ont un lien naturel avec l’informatique, les nouvelles technologies et les outils numériques, qui peuplent leur quotidien personnel et professionnel. « Face aux écrans, et du coup dans la vie, les natifs du numérique ont une sorte de TGV cérébral qui va de l’œil jusqu’au pouce sur l’écran, souligne Olivier Houdé, directeur du Laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant du CNRS-La Sorbonne. Ils utilisent surtout une zone du cerveau, le cortex préfrontal, pour améliorer cette rapidité de décision, en lien avec les émotions. »

Les natifs de la génération Z n’ont pas de complexe ni de peur face aux outils numériques : ce sont au contraire pour eux des facilitateurs de traitement des données. Les membres de la génération Z ont soif d’informations, ils sont familiers de la technologie et s’épanouissent dans des environnements collaboratifs. Ils sont dans l’immédiateté, tout se règle facilement en quelques clics ! Ils sont à l’aise dans notre monde 2.0, une société ouverte et interactive.

Ainsi, pour ceux qui interagissent avec eux (enseignants, employeurs, etc), il est important de comprendre leurs attentes et leurs comportements. C’est donc à la société de s’adapter aussi, d’inventer de nouveaux procédés d’éducation et de transmission des savoirs. Selon Nicolas Sadirac, fondateur de l’École pour l’informatique et les nouvelles technologies (EPITECH), « La génération Z a un rapport décomplexé à l’erreur ! Pour eux, c’est normal de se tromper : ils ne diabolisent pas l’échec comme les autres générations ».

Largement influencées par des éducateurs innovants tirant parti des nouvelles technologies numériques, les méthodes d’enseignement ont évolué dès le milieu des années 2000, passant d’un enseignement hors ligne exclusivement traditionnel via des cours magistraux et des manuels à l’enseignement d’aujourd’hui, à dominante numérique. Les apprenants de la génération Z sont actifs, ils savent suivre des cours à distance ou via des vidéos et, en présentiel, ils apprécient un apprentissage actif, ils aiment la résolution de problèmes.

Le tout à l’appui des supports numériques.

C’est ainsi qu’à l’IFPES, les cours sont dispensés sur un grand écran tactile, qui permet des partages d’écrans, le visionnage de contenus web, etc. Car la génération Z s’attend à des outils d’apprentissage à la demande et elle adore la vidéo ; elle se connecte à des contenus vidéos dès qu’elle a besoin de voir une démonstration ou d’entendre une idée complexe expliquée avec des images à l’appui. Elle comprend et elle apprend mieux aves des démonstrations animées ou par vidéos.

L’IFPES a également adopté Google Classroom, une plate-forme d’apprentissage dédiée aux établissements d’enseignement. Son but est de simplifier la création et la diffusion de cours et d’exercices de façon numérique, et de faire le lien entre formateurs et apprenants. Supports de cours, quizz interactifs, tout est publié en version numérique et les apprenants sont alertés par notifications. Il est fini, le temps où l’on notait ses devoirs dans un cahier de textes papier… Connectés en permanence, les membres de la génération Z naviguent aisément et s’y retrouvent parfaitement dans la gestion des cours et des exercices ! Ainsi, les modes d’acquisition des connaissances correspondent à leur mode de vie, et ils apprennent d’autant plus facilement. On a bien compris les attentes de cette génération Z et comment les méthodes d’apprentissage doivent s’adapter.