Tant qu’il y aura des naissances, notre société aura besoin de professionnels de la Petite Enfance. Même s’il est en baisse, le taux de fécondité en France reste l’un des plus hauts d’Europe, avec 1,88 enfant par femme en moyenne. L’Observatoire national de la Petite Enfance (Onape) estime que la légère baisse du nombre d’enfants de moins de 3 ans observée va se stabiliser sur le long terme. Du coup, la démographie ne va pas pénaliser le marché de l'emploi. Et le secteur de la Petite Enfance reste durablement dynamique.
De plus, une majorité de femmes souhaite conserver une activité professionnelle, à la fois pour des raisons économiques (un revenu) et sociales (accomplissement personnel). D’ailleurs, la proportion de mères isolées continue de croître. D’autres évolutions socio-culturelles jouent aussi, comme l’éloignement géographique des grands-parents, qui ne peuvent donc pas garder leurs petits-enfants.
Et même si le télétravail se développe fortement (ponctuellement avec la crise sanitaire mais également durablement, par une évolution de notre société et de l’organisation du travail), les femmes souhaitent trouver un mode de garde pour leur enfant.
La pénurie actuelle de places de garde reste structurelle. Selon le baromètre de l’économie de la Petite Enfance publié fin 2019 par la Fédération des Entreprises de Crèches (FFEC), il manquerait 230 000 places de crèches (en plus des 450 000 existantes) pour satisfaire les besoins des 2,2 millions d’enfants de moins de 3 ans.
Les métiers de la Petite Enfance connaissent donc une forte dynamique en termes d’emploi. Si la majorité des postes sont dans le secteur public (les principaux recruteurs sont les communes et les centres communaux ou intercommunaux d'action sociale), il existe de nombreuses opportunités dans le secteur privé : entreprises privées (notamment crèches et micro-crèches), parents employeurs, associations.
Aujourd’hui, environ 3600 structures d’accueil de la petite enfance (moins de 3 ans) emploient près de 90 000 salariés. Avec d’importants départs en retraite qui se profilent, les besoins en professionnel Petite Enfance sont conséquents.
En outre, on relève une pénurie persistante de professionnels qualifiés, d’où l’importance de la
formation.
